Tous les bébés ou presque y ont eu droit : un bon biberon avalé, et hop ! Tout le contenu du repas se retrouve sur le bavoir. Si ce genre d’expériences n’a rien d’agréable ni pour bébé, ni pour les parents, les régurgitations ne doivent pas susciter d’inquiétudes.
Dans une certaine mesure, les régurgitations sont un phénomène naturel. La faute au système anti-reflux qui n’est pas encore arrivé à maturitée. Chez les nouveau-nés, un sphincter, qui a un rôle de clapet, ne fonctionne pas encore correctement : en général, lorsqu'on mange, ce muscle se relâche pour laisser passer le repas. Mais il doit normalement se refermer quelques secondes plus tard. Chez les bébés, ce sphincter peut se relâcher de façon inappropriée provoquant ainsi des régurgitations.
Les régurgitations ne sont pas douloureuses : elles sont simplement déplaisantes et peuvent provoquer bien des pleures ! Pour essayer de diminuer le nombre de régurgitations, les parents peuvent opter pour un lait « anti-régurgitation ».
Après la tétée, que bébé soit allaitée ou qu’il prenne le biberon, il est conseillé de le garder à la verticale contre soi. A éviter le transat dans lequel bébé a tendance à se recroqueviller : la pression intra-abdominale favorise les régurgitations.
Au moment de coucher un bébé qui régurgite, il convient de surélever légèrement le haut du corps. En revanche, il est proscrit de le mettre sur le ventre. Cette position augmente le risque de mort subite.
Les pédiatres s’accordent aussi à dire qu’il n’est pas nécessaire de fractionner les repas de bébé ou de lui donner un autre biberon quand le premier a fini sur le bavoir...
Si les régurgitations sont nombreuses et accompagnées d’autres symptômes – bronchites, asthme, laryngites – il vaut mieux consulter. Il peut s’agir d’un reflux gastro-oesophagien (RGO), qui peut générer une œsophagite. Mais, seuls, 1 % des bébés sont concernés par cette affection.