Les problèmes bénins 

Les douleurs ligamentaires

Dès les premières semaines de grossesse, votre corps change de manière à offrir un doux cocon à votre fœtus. Cela signifie que votre utérus augmente de volume, vos ligaments utérins s'étirent et votre plancher pelvien se dilate. Toutes ces altérations peuvent être source de douleur dans le bas du ventre d'autant plus lors de la première grossesse. Pour faire face à ses douleurs, il est recommandé d'éviter les chocs (vous pouvez remplacer la course à pied par de la natation par exemple) et d’éviter de porter des charges lourdes.

La constipation

A cause des plus grandes quantités de progestérone produites, vous êtes plus aisément sujette aux constipations. En effet, dès le premier trimestre de votre grossesse, l’hormone chorionique gonadotrope humaine (hCG) est produite et cette dernière accélère la production d'œstrogène et de progestérone. Or, cette augmentation de la progestérone favorise les contractions utérines, contractions qui se font ressentir dans le gros intestin. Dès lors, votre transit fait des siennes. Les constipations concernent une femme enceinte sur deux.

L'infection urinaire

Le bouleversement hormonal réduit le tonus des voies urinaires. Ce qui rend les attaques des virus ou bactéries plus efficientes. Dans ce cas, les douleurs du bas-ventre s'accompagnent d'envies d'uriner plus fréquentes et de sensations de brûlure lors du pipi. Vous n'avez pas besoin de vous inquiéter outre mesure et de vous précipiter aux urgences. Même si les infections sont plus fréquentes lors du second trimestre, elles peuvent survenir dès le premier mois. En cas d'infection urinaire, prenez rendez-vous chez le médecin. 

Les problèmes très sérieux

Le kyste ovarien 

Le kyste ovarien est le plus souvent asymptomatique. Cependant, il peut être à l'origine de douleurs pelviennes légères, mais d'un seul côté du corps. Des saignements génitaux en dehors des règles et des fréquentes envies d'uriner de petites quantités peuvent également survenir.

Le kyste peut être d'origine fonctionnelle ou organique, dans le premier cas, il se résorbe de lui-même, dans le second, il doit être retiré.

C'est lors de complications que le kyste devient inquiétant. Le kyste peut provoquer une torsion de l'ovaire. Ici, le kyste agit comme un leste et tord l'ovaire, ce qui provoque une douleur immense accompagnée le plus souvent de nausées voire de vomissements. Dès lors, l'ovaire n'est plus alimenté et si l'alimentation est coupée trop longtemps l'ovaire deviendra nécrosé. La complication nécessite une intervention chirurgicale d'urgence, car si l'intervention se fait attendre trop longtemps, les médecins devront réaliser une ablation de l'ovaire. 

Heureusement, le risque de complication est très rare, surtout si le kyste est inférieur à 6 cm. Donc, si le kyste est bel et bien organique, il sera traité après l'accouchement. Dans le cas d'un kyste trop volumineux, il est traité dès le deuxième trimestre.

La grossesse extra-utérine

La grossesse extra-utérine constitue une urgence chirurgicale tout autant. Les symptômes sont des douleurs pelviennes et des saignements vaginaux.

La fausse-couche 

Les symptômes sont également des douleurs pelviennes et de saignements vaginaux. A cela, s'ajoute la régression des signes de grossesse tels que les nausées, les vomissements et les envies d'uriner.

Toute femme, lors de sa grossesse, passe par des moments plus ou moins douloureux. Votre corps change, il se transforme, pour accueillir votre bébé comme il se doit.   De plus, le plus souvent, votre problème, lorsqu’il est traité, sera passager et léger. Et si les douleurs persistent, il est primordial de consulter votre gynécologue.