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L'éducation des enfants : un héritage à transmettre

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L'éducation des enfants : un héritage à transmettre

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Éveil, Santé
Chaque parent a d'abord lui-même été enfant. Cette expérience conditionne la façon dont on abordera l'éducation de ses propres enfants.

Quand on est jeune parent, on veut donner le meilleur à ses enfants: l'amour, la tendresse, la présence, l'affection, l'éducation, la culture ... et tout ce que chacun considère comme précieux à donner ou à léguer. Cependant, on ne peut jamais dissocier le fait d'être parent de celui d'avoir été, d'abord, un enfant.

Certains parents, marqués par une éducation qui a laissé des blessures, des cicatrices, de l'amertume parfois, ou un désir de revanche, se disent : - «Moi, je ne ferai pas comme mes parents, je n'empêcherai pas ma fille, mon fils de..., je leur laisserai le temps de grandir, je les encouragerai, je les consolerai, je jouerai avec eux, je leur laisserai faire les études qu'ils aiment, je les laisserai s'exprimer librement...»

C'est oublier qu'on ne vit pas qu'avec son conscient, et on se surprend dès la première colère du bambin à le réprimander vertement, ou bien face à la jalousie de la fillette de deux ans devant son petit frère qui vient de naître. On s'entend dire : "sois sage, toi tu es grande". Et le disque de la culpabilisation se met en route.

Autre possibilité: on se surprend à faire exactement le contraire, à laisser tout faire, ou justifier à tout bout de champ une décision, et on est étonné d'être fatigué... et que la relation n'est pas meilleure pour autant. C'est oublier que “ne pas vouloir faire comme eux”, c'est justement se référer à eux.

Plus tard, quand ils seront grands, une autre façon de se comporter sera de vouloir leur permettre ce qu'on n'a pu recevoir ou leur offrir des études qu'on n'a pu entreprendre, par exemple. Et, surprise ! la fille ne veut pas faire de la danse ou du cheval, et le fils ne veut pas faire d'études universitaires. Les parents sont cruellement déçus, ne comprenant pas que leurs enfants puissent refuser si facilement ce dont eux-mêmes ont tellement rêvé.

C'est oublier que mon enfant n'est pas moi, il/elle est une autre personne, différente, qui a des besoins propres et qui nécessite pour s'épanouir de grandir dans un cadre de respect de son identité qui se constitue au fil des jours.

Il arrive aussi que certains parents, autant les mères que les pères, ne supportent pas d'entendre leur enfant pleurer ou de le voir triste et là nous nous trouvons devant des résidus inconscients de la petite enfance des parents : la petite fille, le petit garçon qui n'a jamais pu être réellement consolé(e) ou aimé(e) n'a pas la capacité psychologique de consoler elle-même/lui-même son bébé, alors que consciemment elle/il ne désire que son bien-être.

Aïe ! Dur, dur d'être Parent ! Entre ce qu'on pense consciemment et tout ce qui s'est inconsciemment gravé au fil du temps, il y a de la marge, quand ce n'est pas un fossé voire un ravin ; et il faut souvent un profond travail sur soi pour se libérer de ces empreintes du passé et retrouver la capacité et la liberté d'aimer, de donner, de protéger et de reconnaître l'autre comme différent. Courage ! D'autres vous ont précédé sur ce chemin.

Nicole DUHAMEL, Psychologue, Psychothérapeute.

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