Essayez plutôt : « Si tu jettes tes jouets, je pense que c’est parce que tu n’aimes pas jouer avec. C’est ça ? »
Pourquoi ? Il s’agit d’une technique d’écoute et de parole développée pour exprimer les sentiments sans agressivité. La communication peut ainsi se faire car vous utilisez une tournure de phrase qui traduit votre point de vue, ce qui donne l’occasion à votre enfant d’en faire de même.
Essayez plutôt : « Même quand on est un grand garçon/une grande fille et même quand on est adulte, on ressent parfois des émotions très fortes. Mais ce n’est pas grave, ça passe ».
Pourquoi ? Inutile de se voiler la face. Plus les enfants grandissent, plus leurs problèmes et les sentiments que ceux-ci génèrent deviennent complexes. Ce serait leur mentir que de prétendre que les grands enfants et les adultes ne se mettent jamais en colère, n’ont plus besoin de leur maman et ne ressentent pas de frustration. Cette méthode permet d’éviter qu’ils refoulent leurs sentiments et leur apprend à les gérer.
Essayez plutôt : « Tu as le droit d’être en colère, mais on ne frappe pas les gens. Il ne faut pas faire mal aux autres ».
Pourquoi ? Ce message implique que l’émotion est admissible, mais pas la manière de l’exprimer. En distinguant les deux, vous aiderez l’enfant à en faire de même.
Essayez plutôt : « Pas facile, hein ? Allez, on va trouver une solution ensemble ».
Pourquoi ? Quand les enfants campent sur leurs positions, il est important de comprendre ce qui les motive. Cette phrase renforce l’idée que vous êtes dans la même équipe, et que vous visez le même objectif.
Essayez plutôt : « On va se calmer ensemble ».
Pourquoi ? Au lieu de jeter votre enfant dehors, passez du temps ensemble. Essayez de reconnecter avec lui plutôt que de l’isoler.
Essayez plutôt : « Tu veux commencer par brosser les dents de ton doudou, ou les tiennes ? »
Pourquoi ? Les tout-petits font des caprices pour tenter de maîtriser une situation. En formulant votre phrase ainsi, vous lui donnez le choix et donc un certain contrôle.
Essayez plutôt : « Qu’est-ce qu’on pourrait faire pour que cela te semble meilleur ? »
Pourquoi ? Vous donnez ainsi à l’enfant la responsabilité de trouver une solution.
Essayez plutôt : « Si on commençait par ranger ce petit coin de ta chambre ? Je t’aide ».
Pourquoi ? Une tâche qui paraît simple à nos yeux peut être rapidement insurmontable pour un enfant. La formulation est parfois aussi trop vague, comme « range ça ». À quoi est-ce que « ça » fait référence ? En rendant la mission spécifique et réalisable, l’enfant peut mieux l’appréhender et si vous commencez à le faire avec lui, vous le motivez.
Essayez plutôt : « Qu’est-ce que tu dois encore faire pour être prêt(e) à partir ? »
Pourquoi ? Vous offrez ainsi à l’enfant la possibilité de réfléchir aux processus qui entraînent des transitions dans sa vie. Vous évitez ainsi un rapport de force et lui permettez de prendre conscience qu’il est temps de passer à une autre activité. Vous pouvez également accompagner la phrase d’un objectif temporel bien défini (nous partons dans cinq minutes, après ton puzzle,…). Vous pouvez aussi pratiquer cet exercice en tant que jeu de réflexion ou jeu de rôle, sans partir véritablement. En d’autres termes, vous mettez en pratique les processus jusqu’à ce qu’ils deviennent (davantage) une habitude.
Essayez plutôt : « Et si tu me redisais ça avec ta voix normale ? »
Pourquoi ? Les enfants ne se rendent pas toujours compte qu’ils geignent. En leur demandant de reformuler ce qu’ils ont à dire d’une autre manière, vous leur apprenez que la façon dont ils s’expriment a de l’importance.
Essayez plutôt : « Je comprends ce que tu veux dire. Est-ce que tu vois une solution ? »
Pourquoi ? Encore une fois, vous responsabilisez l’enfant. Il n’y a pas de mauvaise réponse, les idées les plus folles sont parfois les meilleures !
Essayez plutôt : « Je vois que tu n’as ne m’as pas écoutée la première fois. Je vais te le redire et tu vas répéter en murmurant ».
Pourquoi ? En répétant la phrase, le message s’ancre mieux dans la mémoire. En lui demandant de répéter plus ou moins fort, vous lui donnez l’impression que c’est un jeu. Vous pouvez aussi lui demander de répéter en criant, dans un langage imaginaire ou en imitant d’autres voix.
Essayez plutôt : « Je vais rester ici jusqu’à ce que tu sois prêt(e) à me faire un câlin ».
Pourquoi ? En l’isolant, vous envoyez à votre enfant le message qu’il y a quelque chose qui ne va pas chez lui (alors que c’est son comportement qui est erroné). Laissez à votre enfant le temps de vous réaccepter dans son espace personnel. Vous renforcez ainsi l’idée que vous serez toujours là pour lui.
Essayez plutôt : « Vert, c’est calme. Jaune, frustrée. Rouge, en colère. Là, je suis dans le jaune et je vais vers le rouge. Et toi, quelle couleur es-tu ? Qu’est-ce qu’on peut faire pour repasser dans le vert ? »
Pourquoi ? L’enfant a ainsi une image visuelle de l’endroit où il se trouve sur le spectre des émotions. Par ailleurs, vous pouvez de la sorte mieux comprendre ses émotions. De plus, il peut imaginer des choses très drôles !
Essayez plutôt : « J’entends que tu n’as pas envie. On va essayer de trouver un moyen de faire les choses différemment ».
Pourquoi ? Si votre enfant parvient à admettre qu’il dit « non », vous avez déjà fait un grand pas en avant. Si vous dites généralement « oui », vous vous retrouvez dans une situation de duel et dans un rapport de force. En tournant votre regard vers l’avenir, vous visez une solution.
Essayez plutôt : « Moi aussi, ça m’arrive de m’énerver. Allez, on pousse un cri de guerre pour abandonner notre colère ».
Pourquoi ? En premier lieu, vous reconnaissez l’émotion et, en deuxième lieu, une étude a démontré que le fait de crier quand on a mal permet d’interrompre les messages de douleur envoyés au cerveau. Même si l’enfant ne souffre pas physiquement, pousser un cri de guerre peut l’aider à évacuer l’énergie qui est en lui, de manière amusante.
Essayez plutôt : « Tu réagis très fort à une émotion très forte. Si ton émotion avait un visage de monstre, elle ressemblerait à quoi ? »
Pourquoi ? Un enfant qui surréagit vous fait savoir qu’il est en mode « trop » : trop fatigué, trop affamé, trop excité. En mettant un visage sur son émotion, il l’extériorise et trouve des éléments de réponse à son monologue intérieur. Ceci l’aidera à maîtriser ses émotions.
Essayez plutôt : « Je suis là. Je t’aime. Ne t’inquiète pas » (attendez ensuite avec l’enfant et laissez son émotion passer).
Pourquoi ? Quand l’enfant est sous le coup de la colère ou de la panique, son corps génère du stress qui l’angoisse énormément. En lui disant qu’il est en sécurité, vous l’aidez à dissiper cette sensation. C’est indispensable pour favoriser la résilience.
Toutes ces suggestions ne conviennent pas nécessairement aux enfants de tous les âges, mais il est clair que, dans tous les cas, la gestion de telles situations requiert énormément d’énergie. Et de maîtrise de soi. En effet, c’est souvent à la fin d’une longue journée ou à un moment où vous auriez déjà dû être ailleurs alors que vous n’êtes même pas encore partis que vous devrez prononcer ces phrases… quand vous serrez stressés, pressés et en retard. Mais, gagnez-vous vraiment du temps quand vous pressez vos enfants (et vous-mêmes) et quand vous consacrez (gaspillez) votre énergie à faire respecter les « règles imposées », alors que vous rejetons ne sont pas prêts à faire la moindre concession…
Sources : Psychcentral / Huffington Post