Cette étude menée par des chercheurs français et scandinaves porte sur l'impact des médicaments anti-grippaux pris pendant la grossesse. Elle a été conduite sur un panel d’envions 6 000 femmes qui avaient pris de l'oseltamivir (médicament antiviral, délivré oralement, utilisé pour le traitement, la prévention des grippes A et B.) et du zanamivir (inhibiteur de la neuraminidase utilisé dans le traitement et la prophylaxie de la grippes A et B.) pendant leur grossesse, entre 2008 et 2010. Cet échantillon a ensuite été comparé à quelque 700 000 femmes enceintes n’ayant pas reçu ces médicaments.
Après l’analyse de tous les résultats, dont les facteurs tels que l'âge de la mère, le tabagisme ou la prise d'autres médicaments ont été pris en compte. Les chercheurs n'ont identifié aucun risque accru chez les enfants à naître, qu'il s'agisse d'une naissance prématurée, d'un petit poids à la naissance ou encore de malformations congénitales. De plus ils n’ont noté aucunes différences en ce qui concerne le score Apgar qui permet d'évaluer l'état de santé du nouveau-né. Les résultats sont restés identiques lorsque les chercheurs se sont limités à l'exposition à l'oseltamivir.
Les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables à la grippe, de même que les personnes âgées et les nourrissons.
Si le risque de contracter la maladie n’est pas plus élevé, les femmes enceintes contaminés sont sujettes à des complications, notamment respiratoires. C'est pourquoi les autorités sanitaires recommandent d’être prudent et de tout faire pour s’en prémunir. Soit en se faisant vacciner contre la grippe, soit en prenant des antiviraux dans les 48 heures suivant l'apparition des premiers symptômes afin de limiter l’apparition de graves complications. Cependant, certains médecins restent réticents à les prescrire en raison de polémiques autour de leur efficacité.
Source : sciencesetavenir.fr