La dépression post-partum est à différencier du baby blues. En effet, il s’agit d’un syndrome dépressif qui peut survenir jusqu’à un mois après l’accouchement et qui peut durer longtemps.
Toutes les futures mamans ont déjà lu ou entendu que si elles sont enceintes, alors elles sont forcément heureuses. Cette information est souvent relayée par les magazines féminins ou l’entourage. Et pourtant c’est une idée fausse. Beaucoup de femmes n’aiment pas être enceintes, sans que cela n’implique plus tard une mauvaise relation avec l’enfant. Mais le tabou est encore présent.
Dans le webjournal Metronews, un témoignage poignant a été relayé. Une jeune maman de 23 ans traversant une dépression post-partum s’est confiée. Elle raconte que deux semaines avant l’accouchement, elle a ressentit des phobies d’impulsions. C’est là qu’elle entre en dépression. Elle confie au journal que ses angoisses provenaient d’un sentiment de peur puissant avant l’accouchement, comme la peur de ne pas aimer son bébé. Ses peurs ne l’ont pas quittée après l’accouchement. Elle demande alors d’être suivie par des psychologues, et avoue ne pas aimer être enceinte.
« Dans les magazines féminins on nous dit que la grossesse n’est pas une maladie et qu’enceinte la femme a tout pour être heureuse. Mais ce n’est pas forcément la vérité. » La jeune maman confie qu’il lui a fallut en tout un an pour aimer son fils et pour sortir de sa dépression. Elle partage son expérience et échange avec d’autres mamans atteintes de dépression post-partum.
10 à 20% des futures mamans sont concernées par ce type de dépression. Il n’y a pas de signes annonciateur de dépression post-partum, car elle peut survenir pour de nombreuses raisons. Mais une future maman qui connaît une dépression pré-natale, soit pendant la grossesse, peut vivre par la suite une dépression post-partum.
Il est relativement aisé de diagnostiquer une dépression post-partum, car elle se reconnaît surtout par une hyperactivité, un sentiment de désintéressement du bébé et une nette impression de ne pas être à la hauteur.
Quand la dépression post-partum est diagnostiquée à temps, elle est soignée par la parole et la déculpabilisation. Elle fait l’objet d’un suivi psychologique important, auquel peut être ajouté un traitement médicamenteux s’il le faut.
Mais il est essentiel que la jeune maman ait conscience qu’elle n’est pas un cas isolé. L’échange et le partage des expériences est donc très important pour ces femmes car ils peuvent être très bénéfiques, et peuvent surtout permettre de briser ce tabou autour de la dépression post-partum.
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