L’echinacea, ou échinacée, est une fleur grandement réputée pour ses vertus pharmaceutiques. Son usage remonte aux traditions médicinales des Amérindiens des plaines d’Amérique du Nord. Ils l’appliquaient localement pour guérir les plaies et les morsures de serpent ou l’ingéraient pour traiter leurs toux, maux d’estomac et infections respiratoires. Cet usage de l’échinacée fût ensuite repris par les colons d’Amérique.
C’est dans les années 1930 que son influence se répand vraiment : l’enchinacea gagne en popularité dans toute l’Europe, particulièrement en Allemagne. Sa notoriété reste inchangée aujourd’hui, il est notamment très courant de la retrouver en hiver, dans les traitements contre le rhume.
Cependant, certaines études plus récentes prouvent que son efficacité est en réalité plutôt limitée comparée à sa réputation d’antan. En effet, l’échinacée ne posséderait pas de véritable vertu traitante pour les rhumes et les coups de froid. Prendre de l’enchinacea une fois qu’on est tombé malade n’est donc d’aucune utilité. En revanche, il a été confirmé que la consommation d’échinacée de façon préventive est efficace. Elle permettrait de stimuler votre système immunitaire afin de lutter contre les infections. Il est conseillé d’en consommer quand on voit que notre entourage commence à tomber malade pour donner « un effet coup de fouet » et prévenir la contagion.
L’enchinacea peut être consommée sous de nombreuses formes différentes, elle existe en infusion, décoction, capsule, teinture, jus frais et sirop. La rumeur veut que l’enchinacea soit plus efficace sous forme liquide, la fleur ayant séché dans les gélules, elle serait moins efficace. Il faut cependant être attentif à quelle partie de la plante est utilisée dans votre produit. C’est dans les racines que se trouvent les actifs les plus efficaces.
Enfin, il est recommandé de ne pas consommer d’échinacée sur une période qui s’étend au-delà de 8 semaines. Même si cela n’a pas encore été prouvé, certains redoutent qu’une ingestion d’enchinacea à trop long terme ne provoque un épuisement du système immunitaire. Il vaut mieux l’utiliser spontanément lorsqu’on remarque que les personnes autour de nous commencent à tomber malade.
Certaines maladies ne sont pas compatibles avec la consommation d’enchinacea. Les personnes atteintes de bronchospasme, de sclérose en plaques, ou du VIH ne peuvent pas en consommer. D’autre part, elle est vivement déconseillée pour les enfants souffrant d’otite.
Les bébés sont très sensibles au changement entre les saisons, particulièrement lorsque l’hiver arrive. Les rhumes sont fréquents et très désagréables pour eux comme pour vous. Afin d’éviter ces petits désagréments, pouvez-vous donner de l’enchinacea à bébé ?
Vous trouverez sur le marché des produits à base d’échinacée qui se veulent adaptés aux enfants. Cependant, il est déconseillé d’utiliser l’échinacée chez les nouveau-nés. Ce n’est pas qu’elle est prouvée dangereuse pour votre petit, mais simplement que l’on manque de données pharmaceutiques pour affirmer le contraire.
La NCCIH (National Center for Complementary and Integrative Health) recommande même aux mamans de se passer d’échinacée pendant la grossesse et l’allaitement. Elle pourrait avoir des effets secondaires sur bébé comme des réactions allergiques ou des maux d’estomacs. Si c’est le cas, consultez un pédiatre au plus vite.
Il existe d’autres façons moins incertaines de prévenir le rhume de bébé, simplement en le maintenant au chaud et bien hydraté. Vous pouvez également placer un vaporisateur dans sa chambre et y mettre quelques gouttes d’huiles essentielles d’eucalyptus.